L’évaluation d’une formation au sein d’une entreprise, en plus d’être un processus décisif, est une obligation légale.
Elle permet d’apprécier l’impact des investissements réalisés. En effet, la réglementation astreint les entreprises à initier un plan de formation des salariés, ce qui est coûteux.
L’évaluation dans ces conditions devient alors une nécessité. A travers cet article, nous vous montrons les différentes étapes pour l’évaluation d’une formation.

Disposer d’un plan de formation est un puissant moteur de développement des compétences au sein de l’entreprise.
Pour autant, il est impossible pour un formateur ou un chef d’entreprise d’apprécier l’impact d’une formation sans procéder à son évaluation.
Et cette évaluation pour être efficace et efficiente, doit se faire en tenant compte de tous les aspects devant faciliter la prise de décision.

L’évaluation de la formation

Évaluer une formation, c’est le fait de jauger, d’apprécier l’effet positif des mécanismes initiés au sein de l’entreprise pour améliorer le rendement des salariés. Cela permet par ailleurs de :

  • Mesurer les différences entre les objectifs initialement fixés et les résultats finaux observés
  • Procéder à l’analyse des écarts observés éventuellement et les expliquer ;
  • Tirer des leçons et faire des ajustements


En un mot, l’évaluation d’une formation permet de répondre à deux questions cruciales

  • Les formations organisées sont-elles pertinentes et rentables ?
  • Apportent-elles quelque chose de significatif à l’entreprise ?


Ces interrogations sont importantes dans le contexte d’une entreprise, car laquelle le ROI est un élément primordial.
Dans l’Hexagone, la loi du 5 mars 2014 contraint les entreprises à procéder à l’évaluation des formations organisées en leur sein.

Processus d’évaluation de la formation


Le processus d’évaluation d’une formation se déroule en 3 étapes :

  • Avant la formation ;
  • Pendant la formation ;
  • Après la formation.

Respecter chacune de ces étapes est nécessaire pour optimiser le plan de formation mis en place au profit des cibles de l’entreprise.

Avant la formation

Elle se présente comme la base du processus d’évaluation. Et en tant que telle, cette étape ne peut être occultée, ni galvaudée. En effet, elle consiste à évaluer les prérequis du sujet à former afin d’identifier ses besoins réels.
Dans une organisation, tous les salariés ne disposent pas du même background. Avoir une meilleure vue sur cette base permet de faire les ajustements nécessaires. Ici :

  • Si le participant n’a aucune maîtrise des notions à apprendre, il devra suivre l’entièreté de la formation ;
  • Si sa maîtrise de ces notions est partielle, il faudra l’orienter vers les modules qui lui permettront de compléter ses connaissances ;
  • Si des dispositifs antérieurs l’ont déjà renforcé sur ces notions, il faudra alors le réorienter.


En effet, il faut trouver un module qui profitera aussi bien à lui qu’à l’entreprise.
Autrement dit, avoir une photographie du niveau du stagiaire avant la mise en œuvre d’une formation est vital. Car la formation des salariés d’une entreprise est un investissement qui demande méthode et minutie.
Cette étape a l’avantage de permettre de mesurer les effets de la formation sur l’employé. Pour ce faire, on compare le rendement d’avant et celui d’après.
Les entretiens professionnels effectués périodiquement permettent d’obtenir des éléments pour valider cette étape, un échange avec le formateur aussi.

Cas de figure Actions à mener Avantages
Le participant n’a aucune maîtrise des notions à enseigner Il suit 100% de la formation Acquisition de nouvelles notions

Le participant a une maîtrise partielle des notions L’orienter vers les modules à compléter Amélioration de ses connaissances et de ses pratiques
Le participant a une maîtrise totale Identifier un aspect spécifique sur lequel mettre l’accent ou le réorienter vers un module suivant Renforcement de ses capacités

L’évaluation pendant la formation

Divers supports et outils aident le formateur à apprécier l’assimilation par le sujet des notions transmises. Ce sont des moyens très efficaces pour valider l’efficacité du dispositif mis en place.
Les outils sont relatifs à des tests, des jeux, des mises en situation pratique, des expérimentations. Ils sont de nature à faciliter l’implémentation des connaissances acquises en situation réelle.
En résumé, cette deuxième phase permet de :

  • Entériner l’acquisition des nouvelles notions
  • Susciter davantage l’intérêt et l‘implication du sujet dans la formation

Après la formation ou l’évaluation à chaud

Cette dernière étape coule de source presque. En effet, l’évaluation finale d’une activité de formation doit être un réflexe systématique. Quand on considère le terme évaluation à chaud, on comprend qu’il s’agit d’apprécier le ressenti, les acquis du stagiaire dans la foulée de la fin de la formation.

Si elle est obligatoire, elle peut se faire de différentes façons :

  • Orale, par un tour de table
  • Par écrit, selon un questionnaire auquel le sujet est soumis
  • Par un échange individuel avec le sujet ou les sujets impliqués dans la formation.


En plus de se prononcer sur le contenu du dispositif, cette évaluation a le mérite de révéler le ressenti du stagiaire quant à d’autres aspects.
Il s’agit de la méthode utilisée par le formateur, le cadre, le contexte autour et même le niveau du formateur.

L’évaluation à froid

Cette dernière étape du processus tient bien son nom. Elle se fait plusieurs semaines, voire plusieurs mois après la formation. Environ 47 % des entreprises disent ne pas accorder une grande importance à ce type d’évaluation.
Tel est le résultat d’une étude effectuée en 2017 (Fefaur/Talentsoft). Or, elle est très importante.
Elle aide à apprécier les effets de la formation suivie sur le travail de l’employé. C’est-à-dire voir la valeur ajoutée de cette formation aussi bien pour le travail du salarié que pour l’entreprise elle-même.
Elle peut reposer sur des indicateurs précis, validés par toutes les parties prenantes (RH, supérieur hiérarchique, salarié etc…). Ainsi, une évaluation réelle et efficiente de l’action de formation pourra être faite.
Parmi les indicateurs, on peut noter :

  • Un meilleur rendement
  • Le perfectionnement des pratiques
  • La diminution des dysfonctionnements
  • L’augmentation de l’autonomie du salarié
  • Le renchérissement des retours positifs de la part des clients de l’entreprise
  • etc…


Il se peut que cette évaluation révèle une faiblesse du retour sur investissement. L’avantage de cette dernière phase est donc d’identifier ensemble les goulots d’étranglements.
A partir de ce constat, des actions concrètes doivent être mises en œuvre pour trouver une issue favorable au problème.

Penser à se faire accompagner

La complexité du processus d’évaluation d’une formation ne fait que justifier son importance pour l’amélioration des performances d’une entreprise.
C’est pourquoi, faire recours aux services d’un spécialiste de l’évaluation des formations n’est pas une mauvaise option.
Celui-ci proposera des solutions concrètes face aux éventuels problèmes qui se présenteront.