Dans le secteur de la formation, la certification qualité Qualiopi a une telle réputation qu’elle ne se présente plus. Toutefois, connaître son nom et réellement comprendre l’enjeu de ses critères et indicateurs qualité sont deux choses distinctes. 


La version 7 du guide de lecture Qualiopi a été inaugurée en 2021, et elle s’accompagne naturellement de son lot de nouveautés. Focus sur les astuces pour bien comprendre le guide de lecture, ainsi que les évolutions introduites par sa version 7.

Qu’est-ce que Qualiopi ?

Qualiopi est une certification qualité qui permet d’encadrer la qualité des formations dispensées par des professionnels. Organismes de formation ainsi que formateurs indépendants sont concernés.

Cette certification a été introduite par la loi n° 2018-771 en date du 5 septembre 2018, relative à la liberté de choisir son avenir professionnel. Grâce à un référentiel national unique, pas loin de 7 critères et 32 indicateurs procurent une sorte de grille qualité pour les formations touchant au développement de compétences ainsi qu’à la validation des acquis de l’expérience.


Les professionnels de la formation dotés d’une certification Qualiopi offrent une complète transparence à leurs apprenants, tant sur le contenu des formations que sur les compétences du personnel formateur, en passant par les moyens pédagogiques et techniques mis à disposition. Si vous désirez en savoir plus, notre Guide Ultime Qualiopi est librement accessible.

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Le rôle pédagogique du guide de lecture Qualiopi

La certification Qualiopi est certes très utile pour identifier les formations de qualité, cependant, comprendre comment fonctionnent réellement ses critères et ses indicateurs peut s’avérer être un véritable défi. Et c’est là que le guide de lecture trouve toute son utilité. 

La version 7 du guide de lecture Qualiopi a été publiée en 2021. Ce dernier a un rôle principalement pédagogique. En ce sens, pour chacun des 32 indicateurs du référentiel Qualiopi, le guide précise le niveau requis pour sa validation, les éléments de preuve acceptés, ainsi que toute spécificité de catégorie.


Un glossaire est également mis à disposition des lecteurs, lequel est enrichi de tous les termes utiles pour comprendre les conformités. S’agissant des éléments de preuves indiqués, ils ne constituent que des exemples, et non des obligations à remplir.

Il est tout à fait possible d’apporter d’autres éléments de preuve non cités dans le guide de lecture. Ce dernier a été pensé avant tout comme un guide pour les professionnels en processus de certification. L’idée est donc de s’en inspirer autant que possible, et d’y trouver des réponses lorsque certains indicateurs sont difficiles à appréhender.

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Les évolutions introduites par la version 7 du guide de lecture Qualiopi

Nous en sommes actuellement à la version 7 du fameux guide de lecture Qualiopi. Cela ne veut pas dire que la nouvelle version remplace entièrement les précédentes, et que ces dernières sont obsolètes. Loin de là.

Le contenu des versions précédentes reste correct. L’intérêt de la version 7 est qu’elle apporte son lot de nouveautés, d’évolutions, toujours dans l’optique de guider les futurs détenteurs d’une certification Qualiopi. Ou tout simplement les curieux sur le sujet, comme les apprenants.

Apprentissage et CFA, davantage de détails

Le domaine de l’apprentissage fait l’objet de certaines évolutions dans cette version 7. On constate notamment que les modalités de calcul de l’indicateur n°2 sont précisées : « Ils sont calculés par les ministères chargés de la formation professionnelle et de l’éducation nationale et rendus publics. Le CFA informe de la mise à disposition de ces indicateurs sur le site de diffusion https://www.inserjeunes.education.gouv.fr/diffusion/accueil. »

L’indicateur n°20 n’est pas en reste, avec du changement applicable aux nouveaux CFA. Il leur est désormais possible d’apporter la preuve de constitution « en cours » du conseil de perfectionnement. Cela s’avère particulièrement utile pour les CFA dont ce dernier ne serait pas encore effectif, lesquels peuvent ainsi toujours prétendre à une certification Qualiopi. 


La notion de certification professionnelle qui reprend enfin la définition du Code du travail

Autre évolution notable autour de la notion de « certification professionnelle ». Dans les versions précédentes du guide de lecture, sa définition n’était pas forcément très compréhensible, ce qui menait à des erreurs d’interprétation. L’ancienne définition était la suivante : « les certifications professionnelles sont enregistrées au répertoire national des certifications professionnelles ou au répertoire spécifique. ».

Désormais, la définition de la certification professionnelle reprend directement celle donnée par le Code de travail (Art L. 6113-1), à savoir : « Les certifications enregistrées au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) sont appelées « certifications professionnelles. ». 


Qu’est-ce qui change réellement ? Auparavant, les indicateurs 3, 7 et 16 s’appliquaient aussi bien aux formations listées au RNCP qu’à celles enregistrées au RSCH. Avec cette évolution, cela a été simplifié : seules les formations certifiantes ayant pour but une validation de compétences et de connaissances étant nécessaires à l’exercice d’une activité professionnelle font maintenant l’objet des exigences des indicateurs 3, 7 et 16.


Précisions sur l’interprétation de l’indicateur 28 et des périodes de formation en situation de travail

Enfin, la version 7 du guide de lecture apporte des précisions sur la manière dont l’indicateur 28 doit être interprété. Cet indicateur concerne les périodes de formation en situation de travail, qui se définissent comme des « périodes d’acquisition d’un savoir-faire en entreprise » pour les salariés étant sous contrat de professionnalisation. Grâce à cette définition, l’indicateur 28 n’est plus uniquement réservé aux apprentis. Dorénavant, il suffit qu’une situation de travail soit utilisée comme outil de progression pédagogique afin de rentrer dans le champ d’application de l’indicateur 28.