Qualiopi est une référence unique dans le secteur de la formation, attestant du sérieux des organismes ainsi que de la haute qualité des formations qu’ils dispensent. Mais saviez-vous que les indicateurs qualité Qualiopi prennent également en compte les personnes en situation de handicap (PSH), et leur référent handicap ?

Voici tout ce qu’il faut savoir sur le sujet !

Qu’est-ce qu’un référent handicap ?

Un référent handicap peut être décrit comme un professionnel chargé d’assurer le respect et l’efficacité de la politique handicap au sein d’une entreprise ou d’un organisme de formation. En d’autres termes, il constitue un intermédiaire de choix entre les salariés en situation de handicap et la direction.

Pour parvenir à cela, ses missions au sein de l’entreprise sont nombreuses. Zoom sur la variété des missions d’un référent handicap d’entreprise et sur leur impact.

Les missions attachées à un référent handicap

La définition du référent handicap donnée plus haut est une définition synthétique. Afin de réellement comprendre ce qu’est un référent handicap, il est indispensable de se pencher sur les missions qui lui reviennent :

  • organiser la prise en compte de l’handicap dans le processus de recrutement ainsi que durant l’intégration des employés en situation de handicap,
  • instaurer et entretenir le dialogue interne sur le sujet du handicap,
  • informer, orienter et accompagner les salariés handicapés,
  • accompagner les salariés dans leur procédure de reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), ainsi que tout le long de leur carrière professionnelle,
  • savoir anticiper les démarches auxquelles fera face un salarié en situation de handicap dans le cas d’un arrêt de travail ou d’une restriction d’aptitude,
  • rechercher et mettre en place des solutions pour les situations d’inaptitude,
  • développer les actions et les engagements de l’entreprise en externe sur le sujet du handicap, avec des communications sous formes de colloques, forums ou tout autre type d’évènements,
  • assurer le rôle de relais pour les missions handicap tant nationales qu’associatives.

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Obligation de présence d’un référent handicap pour les entreprises de plus de 250 salariés

Depuis le 5 septembre 2018, toutes les entreprises de plus de 250 salariés ont l’obligation d’intégrer un référent handicap dans leurs équipes. L’article L5213-6-1 du Code du travail fixe cette obligation, afin que les entreprises comportent un professionnel « chargé d’orienter, d’informer et d’accompagner les personnes en situation de handicap ».

Il s’agit là d’une incitation ouverte et surtout juridiquement établie pour que le monde du travail adapte sa politique de ressources humaines aux personnes en situation de handicap.

S’il s’agit d’un établissement de santé, le référent handicap devra également posséder l’AFGSU (attestation de formation aux gestes et soins d’urgence).

Les critères qualité d’un référent handicap Qualiopi

La fonction de référent handicap n’est pas à la portée de tous. La portée de la fonction implique d’être doté d’un certain nombre de qualités, dont les principales sont :

  • le sens de l’écoute,
  • l’empathie,
  • l’ouverture d’esprit,
  • la motivation,
  • l’esprit d’analyse et d’organisation,
  • un bon relationnel, 
  • un sens de la communication fluide et accessible,
  • un savoir-faire opérationnel,
  • une connaissance assidue des procédures de recrutement et d’accompagnement en entreprise,
  • et enfin la maîtrise des problématiques liées au sujet de l’handicap en entreprise, des conditions de travail adaptées, de la prévention des risques psychosociaux, ou encore des stratégies marketing externes de l’entreprise sur le sujet.

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Certification Qualiopi et référent handicap : pas une obligation, mais un gage de qualité

Sur le sujet du handicap, le référentiel national de qualité matérialisé par Qualiopi est souvent mis en avant à travers son indicateur 26. Pourtant, il dénombre pas loin de 11 indicateurs différents applicables aux personnes en situation de handicap, et à leur intégration et valorisation en entreprise.

Indicateur n°1 : Information au public

Le prestataire de formation doit diffuser clairement les modalités d’accès pour les personnes en situation de handicap. Cela peut être fait sur son site internet ou encore dans le livret d’accueil. 

Indicateur n°4 : Analyse du besoin du bénéficiaire

Afin de répondre au mieux aux divers besoins du bénéficiaire, le prestataire doit effectuer les adaptations nécessaires en termes d’accueil de personne en situation de handicap (PSH). Elles peuvent être d’ordre technique, pédagogique et également humain. Le référent handicap doit ainsi recueillir les informations et particularités de chaque personne en situation de handicap, et cela dès son inscription. 

Indicateurs n°9 et 10 : Adaptation aux publics bénéficiaires

L’indicateur n°9 fixe que le déroulement de la prestation doit intégrer les spécificités des personnes en situation de handicap (PSH) et formaliser leurs modalités d’accueil. Cela inclut la facilitation de leur accès aux locaux de la formation. 

Pour sa part, l’indicateur n°10 exige que la mise en œuvre de la prestation de formation actualise aussi régulièrement que possible les différentes ressources qui lui permettent d’assurer l’intégration et le suivi de parcours des personnes en situation de handicap (PSH).

Indicateurs n°18 à 20 : Adéquation des moyens pédagogiques, techniques et d’encadrement

Le référent handicap doit être clairement mentionné dans la liste des référents de l’entreprise, et sa fiche de poste doit inclure l’ensemble de ses missions (indicateur n°18). De plus, l’indicateur n°19 implique que les accès, les supports de formation ainsi que les retours d’expérience soient constamment adaptés aux personnes en situation de handicap (PSH).

Enfin, l’indicateur n°20 est spécifique CFA. La Direction Générale de l’entreprise doit émettre une lettre de nomination afin d’officialiser le titre et le rôle du référent handicap, tout en le nommant et en indiquant ses informations de contact.

Indicateur n°21 : Compétences des intervenants

Les intervenants et l’ensemble du personnel de formation doivent être sensibilisés aux particularités, exigences et recommandations propres aux personnes en situation de handicap (PSH).

Indicateurs n°23 et 25 : Veille

Au-delà des mesures mises en place, l’entreprise doit assurer une veille légale et règlementaire, ainsi qu’une veille sur toutes les innovations pédagogiques liées à l’handicap.


Indicateurs n°26 : Mobilisation autour des publics en situation de handicap

Enfin, nous en arrivons à l’indicateur n°26. Ce dernier expose la nécessité que le référent handicap ait des connaissances et des compétences à jour sur le sujet de l’handicap. Il doit également en apporter la preuve.