L’usage du CPF aujourd’hui, c’est 80% d’ouvriers et d’employés. La première ministre Élisabeth Borne et le gouvernement ont déclaré via un amendement, l’intention d’instaurer un reste à charge pour les salariés qui souhaitent mobiliser leur compte personnel de formation.

Dans cet article, nous évoquerons les changement prévue pour le compte CPF en 2023.

Le but du compte CPF

Le compte personnel de formation (CPF) a pour but de permettre aux individus de financer leur propre formation tout au long de leur vie professionnelle. Il est crédité chaque année d’un certain nombre d’heures de formation, qui peuvent être utilisées pour suivre des formations. 

Que ce soit pour maintenir ou améliorer ses compétences professionnelles, ou pour préparer un projet de reconversion professionnelle. Le CPF est mis en place par la loi pour répondre à un besoin croissant de flexibilité et de mobilité professionnelle.

Le compte CPF est un outil qui permet donc de :

  • Maintenir et de développer ses compétences professionnelles pour faciliter l’évolution de carrière.
  • Préparer un projet de reconversion professionnelle
  • Acquérir de nouvelles compétences pour faciliter l’accès à l’emploi ou à la création d’entreprise.
  • Financer des formations courtes ou longues.

Il est accessible à tous les travailleurs salariés et indépendants et aussi aux personnes en recherche d’emploi.

Qu’est-ce que la réforme va changer ?

Les salariés devront participer au coût d’une formation de validation des acquis de l’expérience (VAE) ou d’un bilan de compétences effectué dans le cadre du CPF. 

Cette participation pourrait être proportionnelle au coût de la formation, dans la limite d’un plafond, ou fixée à une somme forfaitaire. Les demandeurs d’emploi et les salariés dont l’employeur finance une partie de ce coût en seront exonérés.

La réforme met également en place l’interdiction de toute prospection commerciale auprès des titulaires de CPF, que ce soit par téléphone, par SMS, par courrier électronique ou via les réseaux sociaux en ligne.

Ces changements prendront forme dès le deuxième trimestre de 2023.

Les arnaques liées au CPF

L’un des objectifs de cette réforme est de diminuer les risques d’escroqueries liés au CPF.

Certaines arnaques consistent à proposer des formations qui ne sont pas éligibles au CPF, mais qui sont présentées comme telles dans le but de soutirer de l’argent aux individus. 

Ces formations peuvent par exemple être des formations inutiles ou de mauvaise qualité, ou ne pas être dispensées par des organismes de formation agréés. Il est donc important de vérifier que les formations proposées sont bien éligibles au CPF avant de s’inscrire.

D’autres arnaques peuvent consister à demander des frais pour accéder au CPF ou pour aider les individus à utiliser leur compte, alors que l’accès au compte et son utilisation sont gratuits. Il est donc important de se méfier des offres qui demandent des paiements supplémentaires pour accéder au CPF ou pour utiliser les heures de formation.

Il y a aussi des arnaques qui consistent à utiliser de fausses informations pour créditer des heures sur un compte CPF. Il faut donc également être vigilant et vérifier régulièrement le solde de son compte pour s’assurer que les heures ajoutées sont valides.

Il est préférable de se rapprocher des organismes agréés pour les formations, plutôt que de suivre les offres qu’on reçoit par mail ou par téléphone.

Le gouvernement souhaite réduire les dépenses de France Compétences. De 2020 à 2022, l’opérateur d’État a cumulé un déficit de 11 milliards d’euros. Le deuxième objectif de la réforme est de renforcer l’impact des formations sur les carrières.