Le tutorat est un outil d’insertion et de transmission de compétences. Il contribue à l’acquisition de connaissances, d’aptitudes et de compétences professionnelles par l’apprenti, via des actions de formation. Un tuteur est donc un représentant de la personne parrainée, qui est un nouveau salarié, un stagiaire ou un alternant. Sa mission consiste à transmettre à ce dernier les savoirs professionnels suivant un programme de formation défini au préalable. Faisons un point sur le rôle des acteurs du tutorat et les enjeux que cela représente.

Qu’est-ce le tutorat en entreprise ?

L’intégration de nouveaux collaborateurs, de nouveaux salariés ou stagiaires nécessite parfois l’accompagnement d’un curateur. Depuis 2014, la désignation de cette personne est même inévitable dans le cadre d’un contrat de professionnalisation. Durant le processus d’apprentissage, le rôle d’un tuteur est extrêmement important. Il s’agit du premier interlocuteur du nouveau salarié.

Le tutorat permet, en fait, d’assurer l’insertion du nouveau collaborateur dans l’équipe. En cas d’une reconversion ou d’une promotion, cette démarche facilite son entrée dans son nouveau poste de travail. Elle est souvent négligée au sein d’une structure. Pourtant, son importance est primordiale. Les nouvelles responsabilités ne sont pas toujours faciles à prendre en main.

Toutefois, ce système d’encadrement n’est pas uniquement réservé aux personnes fraîchement recrutées. Il s’adresse aussi aux employés qui rencontrent une difficulté dans leur mission par manque d’expérience. C’est un peu comme le tuteur pédagogique pour les élèves ou encore les étudiants.

L’objectif consiste à faciliter l’intégration des jeunes ou des apprentis en formation par alternance, en stage ou bénéficiaires des contrats de professionnalisation, dans le marché du travail. Le rôle des tuteurs en entreprise est plutôt orienté vers leur encadrement.

Quels sont les aspects principaux du tutorat ?

Dans le milieu professionnel, tout le monde souhaite progresser vers le haut de sa carrière, que ce soit à travers un concours, un examen ou une démarche individuelle. Pour réussir chaque épreuve, l’accompagnement d’une personne expérimentée est primordial. Le système d’appui peut revêtir deux aspects : technique et pédagogique, en fonction des besoins des apprentis.

L’assistance technique

Un tuteur technique dispose des méthodes et des outils technologiques requis pour bien préparer les candidats à l’accès aux services. Son aide est fortement plébiscitée pour réduire le taux d’abandon.

L’accompagnement pédagogique

Un tuteur pédagogique établit généralement des objectifs pédagogiques et des programmes de formation appropriés pour s’adapter à un rythme de progression. À cela s’ajoute sa capacité de favoriser les échanges et les bonnes communications entre les différents acteurs. Le but consiste à motiver les candidats et faciliter leur implication.

Qui peut être tuteur en entreprise ?

Il n’y a pas besoin d’embaucher une personne de l’extérieur pour endosser le rôle de tuteur en entreprise. Selon les concepts principaux de la pédagogie, un collaborateur interne expérimenté et doté de certaines qualités peut sûrement s’en charger. Rien ne vaut effectivement une compétence en interne pour transférer au tutoré les compétences et les savoirs professionnels recherchés suivant un programme de formation préalablement défini.

Les tuteurs servent de référence pour former un nouvel arrivant. Ils apprennent à ce dernier les tâches à accomplir et les procédures internes de la société. Malgré leurs compétences, certains salariés rencontrent des difficultés à assumer le rôle de tuteur. D’où l’intérêt de suivre un programme de formation des tuteurs. C’est aussi un moyen de motiver les apprentis, en leur faisant savoir leurs capacités d’exercer cette fonction au sein de l’entreprise.

À cet effet, les maîtres d’apprentissage doivent maîtriser à l’avance le plan de développement des compétences adapté. Ce programme est mis en place par l’employeur pour permettre aux travailleurs de s’adapter à leur poste de travail.

Les qualités requises pour assurer le rôle de tuteur

Nul besoin d’avoir un diplôme particulier pour assurer la mission de tuteur ou de mentor. Contrairement aux coaches d’une formation initiale ou continue, le tutorat professionnel ne demande aucun prérequis. Pour réussir sa mission dans les meilleures conditions, certaines qualités sont toutefois nécessaires. En plus d’être volontaire et salarié en interne, le coach doit justifier d’une expérience professionnelle d’au moins 2 ans dans un domaine d’excellence relatif à l’objectif visé. Le diplôme ou le type de métier importent peu.

Afin d’optimiser le tutorat, il est fortement sollicité que le candidat dispose des connaissances, du savoir-être et du savoir-faire, adaptés au processus. En plus des aptitudes techniques, des compétences pédagogiques sont également requises pour arriver à mettre au niveau la personne guidée. L’accompagnateur doit maîtriser au moins les méthodes pédagogiques de l’entreprise ainsi que les systèmes de suivi et d’évaluation pour évaluer la progression de l’apprenant.

L’essentiel est que le curateur soit en mesure d’encadrer :

  • Un salarié de la formation en alternance, il doit être sous contrat d’apprentissage (stage, alternance…) ou être titulaire d’un contrat de professionnalisation,
  • Un nouveau salarié intérimaire, en CDD ou CDI, avec ou sans diplôme,
  • Un stagiaire en période de formation,
  • Un employé en période de professionnalisation.

Dans la plupart des cas, l’employeur se charge lui-même du rôle de tuteur à condition qu’il détienne toutes ces qualités. Il faut veiller à ce qu’il dispose des bonnes compétences et des connaissances relatives à ses futures missions. Le représentant référent est également une personne sérieuse, méthodique et rigoureuse. Il doit être capable d’écouter, de communiquer, de soutenir et d’encourager. La communication est primordiale pour créer un lien entre les différents acteurs, tels que les collaborateurs, les apprenants, la hiérarchie et l’organisme de formation.

Quel est le rôle d’un tuteur ?

Dans une société, les tuteurs doivent assurer plusieurs rôles et plusieurs missions bien déterminés. C’est pour cette raison que la personne désignée doit être un travailleur expérimenté. Ce dernier a besoin de connaître parfaitement les procédures au sein de la structure, les différents collaborateurs et leurs fonctions, etc.

De ce fait, le maître d’apprentissage a pour rôle de :

  • Réussir l’intégration du nouvel arrivant, le sécuriser dans ses nouvelles missions,
  • Organiser un parcours d’apprentissage pour lui inculquer des compétences professionnelles indispensables et assurer sa liaison avec le centre de formation,
  • L’assister pour respecter son emploi du temps,
  • Veiller à son progrès dans la société,
  • Favoriser le lien entre l’apprenti et ses nouveaux collègues,
  • S’assurer de la bonne transmission des savoirs et savoir-faire grâce à un système d’évaluation approprié,
  • Garantir la montée en compétences de la personne accompagnée.

Les tuteurs référents assurent la cohérence de l’apprentissage de l’alternant avec les apports théoriques et les pratiques professionnelles en entreprise. Ils doivent s’organiser et inclure le programme d’appui dans leur planning quotidien.

Comment devenir tuteur en entreprise ?

À l’instar d’un formateur, la fonction de tuteur demande certaines capacités humaines et relationnelles. Un bon représentant doit d’abord posséder des savoir-être et des savoir-faire professionnels, et être bien expérimenté dans son secteur. Son rôle s’exécute sur la base du volontariat, de la motivation et de la bonne volonté de transmettre ses connaissances.

Face aux nombreux enjeux de ce dispositif, bon nombre d’organismes proposent des programmes pour se former et développer les compétences de leurs employés. Suivre une formation au tutorat est une étape incontournable. Cette démarche permet d’obtenir des méthodes et des techniques qui aident les salariés à se préparer pour exercer un rôle de tuteur et conduire les tutorés petit à petit vers l’autonomie.

Les enjeux gagnants de la démarche

Le tutorat est un fonctionnement bénéfique aussi bien pour les salariés que pour les entreprises. Bien conduite et encadrée, cette démarche apporte de nombreux avantages.

Pour les tuteurs

Le rôle d’un tuteur bien formé est indispensable pour guider au mieux les tutorés. Pour cet interlocuteur privilégié, ce type d’activité est une occasion pour lui permettre de valoriser son savoir-faire, développer ses compétences pédagogiques et diversifier ses domaines d’activité. Les missions d’encadrement constituent également une opportunité pour tisser des relations. Mais ce n’est pas tout ! Cela permet de motiver, de fidéliser et surtout de mettre en valeur les travailleurs méritants, en guise de promotion ou de reconnaissance.

Pour les nouveaux collaborateurs

Quant au nouveau salarié, il obtiendra l’appui dont il a besoin pour faciliter et réussir son intégration dans l’entreprise. Il bénéficiera de l’accompagnement d’un collaborateur plus expérimenté. Sa prise en charge s’effectuera plus aisément. En effet, le système de tutorat permet de fournir des bases solides pour favoriser l’accueil du nouvel arrivant. Un professionnel reconnu inculque à ce dernier les meilleures méthodes de travail et lui donne des conseils efficaces. C’est un salarié référent vers lequel les nouveaux entrants peuvent s’orienter en cas de besoin.

Pour l’entreprise

Le rôle d’un tuteur représente aussi un enjeu important pour les entités. La création d’un système d’accompagnement permet de mieux former un apprenti et le rendre opérationnel plus rapidement. À l’issue, la société dispose durablement d’une équipe active, formée et compétente.

Le placement sous tutelle ou sous curatelle est une solution efficace pour accueillir les jeunes dans les meilleures conditions. La démarche permet aussi de développer les compétences dans le cadre de la structure et d’assurer la gestion des ressources humaines (évaluation des compétences, promotions, etc.)

Comment mettre en place les tutorats dans une entreprise ?

Pour mettre en place le tutorat au sein d’une organisation, il est nécessaire dans un premier temps d’informer le personnel de cette démarche et trouver les volontaires qui voudront être tuteur référent. Il faut déterminer par la suite le service qui a besoin de l’encadrement et organiser le planning permettant d’assister l’apprenti dans l’acquisition des compétences clés. Le mentor va suivre une formation en interne ou à l’aide d’un organisme d’accueil pour pouvoir exercer son rôle. Des grilles de suivi et d’évaluation seront mises en place aussi bien par le représentant que par l’apprenant.